Affichage des articles dont le libellé est Bali. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Bali. Afficher tous les articles

dimanche 27 janvier 2013

La vie en vert

Le vert mériterait sa place sur le drapeau indonésien. 
Je ne sais pas encore pour quelles raisons il est rouge et blanc, mais s'il était vert cela s'expliquerait facilement.

Avant même de poser le pied en Indonésie, c'est le vert vif et clair de la végétation qui saute aux yeux depuis le hublot, dans la descente. Les pluies généreuses et la terre fertile de Java en font un jardin luxuriant, et les rizières partout éclairent le paysage de polygones parfois presque fluorescents. 


C'est aussi une couleur sainte en Islam, les mosquées sont donc souvent vertes, ou au moins en partie:

Grande mosquée de Cirebon
Les Wali Songo sont les 9 saints qui amenèrent l'Islam à Java

Ce vert des rizières murissantes me fascine, éphémère et printanier dans nos contrées, il est ici présent partout.


  

Témoin d'une nature vigoureuse, le "vert rizière" est à la mode ces temps-ci en Indonésie, et à mon grand étonnement de française habituée aux tons plus neutres en décoration, ce "vert pomme" est ici très utilisé.

 


En France, je n'ai vu qu'une seule fois une maison verte. Mais l'année suivante, elle était repeinte couleur coquille d'oeuf, ne conservant le vert que sur les huisseries. Sans doute les services de l'urbanisme, régissant en général de façon stricte les couleurs autorisées sur nos façades, ont-ils rappelé à l'ordre les propriétaires, ou bien ceux-ci sont-il rentrés dans la norme par eux-même, obéissant à l'idée communément répandue que le vert sur nos murs est défavorable au bien être domestique?

Dans l'autre hémisphère ce serait visiblement plutôt le contraire, les maisons  sont vertes à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur:


                   

Les commerces sont souvent également verts:



Les transports aussi:





Les vertus de cette teinte énergique sont sans doute invoquées ici pour redonner jeunesse et vitalité à de vénérables véhicules.

Pourvu qu'à force de prendre du vert plein les yeux cela influe aussi sur nos métabolismes...

















samedi 1 décembre 2012

Si tu vas à Bali, n'oublie pas de monter à Keliki


Près d'Ubud, la spécialité du petit village de Keliki est la peinture de miniatures représentant la vie quotidienne, les rituels et cérémonies ou les figures de divinités hindous. 

 



Certains peintres de Keliki accueillent au coeur de leur "balé" (ensemble d'habitations familial) des visiteurs qui souhaitent connaître la vie quotidienne des balinais de Keliki. Après une semaine passée à découvrir les merveilles de Bali en dormant dans des hôtels plus traditionnels, nous avons posé nos bagages chez Dolit et son frère Denik et c'est là que nous avons pu apprécier l'infinie gentillesse des balinais dont j'avais entendu parler, sans encore la ressentir tout à fait. Peut être cela n'était-il du qu'à la belle qualité humaine des familles qui nous ont accueillis, ou peut être Keliki est-il une enclave d'authenticité à Bali où les rapport avec les étrangers sont altérés par le tourisme de masse? Toujours est-il que nous avons passé 5 jours parmi eux, dormant dans des chambres dont le confort était digne des précédents hôtels où nous étions passés, mais où l'environnement et la chaleur de l'accueil nous laissait rêver que nous étions des amis de passage.


Leur site internet est en français (voyez plutôt , à lire, c'est très bien fait) car l'organisation de cet accueil est orchestrée par Yves, un français amoureux de Bali, et certains peintres, comme Dolit, parlent même la langue de Molière. Depuis Keliki, des excursions sont organisées pour découvrir les environs d'Ubud. Il est possible aussi de louer un scooter et de se promener librement  comme nous l'avons fait. Un soir, Dolit nous a emmené voir un spectacle de danse Kecak, pièce traditionnelle dansée spectaculaire dont le final montre un homme dansant sur le feu.



Pendant notre séjour, nous avons passés quatre matinées attablés sous l'abri au milieu de la cour, en suivant les instructions de Denik pour réaliser deux petites peintures. Notre travail était guidé pas à pas, chaque ligne de dessin, chaque application de couleur répondait aux indications proférés d'une voix douce par Denik. 



Dès le départ, j'ai eu envie de réaliser un travail plus personnel. Face à ma requête, je sentais poindre l'hésitation derrière un acquiescement souriant très indonésien. En écoutant ensuite Ketut, sa belle soeur également peintre à ses heures, j'ai compris ce que ma demande avait de déplacé:  avant de réaliser seule une peinture du premier trait de crayon au dernier coup de pinceau, et en choisissant le sujet, elle avait prix des cours  avec son mari pendant deux ans! J'ai donc ravalé mes ardeurs créatives pour me soumettre sagement au patient processus de création imposé par l'école de Keliki. Une fois revenue chez nous, j'ai pu appliquer la technique apprise à Bali à un sujet choisi parmi mes photos, et j'essaie depuis d'entretenir ce précieux savoir ramené de l'île des Dieux.


Alors, si vos pas vous mènent jusqu'à Bali, arrêtez-vous à Keliki, que vous aimiez ou pas le dessin, car si vous voyagez dans le dessein de vous imprégner d'autres cultures et de faire de belles rencontres, vous devriez être comblés.






jeudi 3 mai 2012

Où ça?


A Java, île centrale de l'archipel indonésien, comprenant Jakarta, capitale économique du pays, Bandung plus à L'Est, centre administratif, et Yogyakarta, à la forte identité culturelle, située dans la province de Java centre. Ma belle famille vient de cette région, où nous poserons nos pénates, sur la côte nord de Java, à Jepara. Mes beaux-parents vivent à Sumatra depuis bientôt 30 ans, à Pasaman, où nous irons les voir dès notre arrivée, en juin.